Que faire à Deauville ? Notre itinéraire pour le week-end.

Joyau de la côte normande, Deauville est apprécié tant en hiver qu’en été grâce à son charme iodé et ses bâtisses d’époque. Une station balnéaire cossue à découvrir le temps d’un week-end empreint d’air marin et d’une certaine douceur de vivre.

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Vendredi après-midi : 

Poser ses valises à l’Hôtel Barrière du Golf Deauville et taper la balle

Sur les hauteurs de Deauville, l’Hôtel du Golf se reconnaît rapidement par sa façade à colombage iconique. Niché au cœur du site naturel protégé du Mont-Canisy, cet hôtel 5 étoiles à Deauville transporte ses voyageurs dans un environnement verdoyant et apaisant. Passé les portes de cette demeure anglo-normande quasi-centenaire, on découvre un décor de campagne chic pensé par Chantal Peyrat. Ici se mêlent des tartans écossais, des lampes en hommage aux chevaux et diverses sculptures. Une fois les valises posées dans l’une des 170 chambres et suites habillées de vert, de nuances de beige qui rappellent le sable de la station balnéaire et d’un rouge caractéristique des pommes de la région, cap sur le golf emblématique de l’hôtel.

Ouvert au début des années 30 et dessiné par les architectes Tom Simpson et Henry Cotton, le golf s’étend sur près de 70 hectares et se répartit entre le Diane Barrière, un 18 trous, et le Lucien Barrière. Entre deux balles, les amoureux de golf peuvent apercevoir la mer et la campagne Deauvillaise. Et pour les non-initiés, l’Académie permet de s’entraîner tout en profitant du panorama d’exception.

Un dîner au restaurant Le Lassay  

Après un bon bain chaud qui promet un weekend à la mer en toute quiétude, le restaurant gastronomique Le Lassay fusionne les parfums exotiques aux saveurs normandes. On débute par le carpaccio de saumon et merlan accompagné d’algues, d’agrumes et de betterave, puis par la raie mariée à une purée de céleri, des moules et des coques ou un poulet jaune laqué au balsamique, cromesquis au pont-l’évêque et pommes darphin, avant de se tourner vers l’incontournable plateau de fromages normands. Pour le dessert, difficile de ne pas succomber à la tartelette pomme-poire au calvados. La soirée se termine par un dernier verre au bar Le Green entièrement paré de motifs à carreaux rouges et de boiseries foncées.

Samedi 

Une matinée aux Franciscaines

Le lieu a été créé en 1877 et fût un orphelinat, un hôpital militaire, une école ménagère, un lycée professionnel et enfin une « Maison d’accueil pour les sœurs aînées ». Mais depuis mai 2021, l’adresse a été métamorphosée en un centre multiculturel. Les Franciscaines rassemble une médiathèque, les collections du musée, des expositions temporaires, des concerts, des conférences, des spectacles, un FabLab et un restaurant : une véritable expérience culturelle portée par l’aura historique du bâtiment.

Déjeuner au Le Deauville

Sur la presqu’île de Touques, Le Deauville porte bien son nom. D’un côté, sa décoration imaginée par Martin Brudnizki fait référence à la ville, avec des touches pop colorées, des éléments décalés et une ambiance glamour des années 50. De l’autre, sa grande terrasse donne sur les bateaux de plaisance et les hauteurs de Trouville. Région oblige, sa carte met bien sûr en valeur les produits de la mer (le restaurant possède son propre écailler!). Saint-Jacques, bar, sole meunière, huître, saumon fumée… De quoi régaler les amateurs de saveurs iodées. Les viandards et les végétariens ne sont pas en reste, avec l’emblématique Tigre qui pleure et les délicieuses rigatonis aux morilles.

La Villa Strassburger et les belvédères de la Presqu’île

Si la côte compte de nombreuses sublimes villas de la Belle Epoque, la Villa Strassburger figure comme une icône. Construite par Henri de Rothschild sur l’emplacement d’une ferme appartenant à la famille de Gustave Flaubert, la demeure a été rachetée en 1924 par le milliardaire américain Ralph Strassburger. Son fils l’a légué en 1980 à la ville de Deauville, cinq ans après qu’elle soit classée aux Monuments Historiques. On choisit la visite guidée pour apprécier tous les détails de ce manoir au rez-de-chaussée en damiers de briques et de pierres, à l’étage à pans de bois, au mobilier d’époque et aux tableaux de chevaux. 

A deux pas de la gare, chaussé de bons souliers ou disposant d’un ticket pour l’ascenseur, on monte dans l’un des belvédères aux bandes blanches et noires, tous deux situés sur le quai de l’Impératrice Eugénie. A 28 mètres de haut, on bénéficie d’une vue à 360° sur le port de Deauville, Trouville-sur-Mer, l’estuaire de la Touques, le littoral et les vallons de la campagne augeronne.

Fin d’après-midi au spa

On retourne à l’hôtel et spa de luxe pour profiter d’un soin au Spa MyBlend. Le rituel mySkinDiag propose un diagnostic digital et un dialogue approfondi avec une praticienne pour choisir les produits et la gestuelle adaptés à la peau et au corps. En somme, le bien-être sur-mesure. Si le temps le permet, la piscine extérieure invite à quelques brasses en toute accalmie, pendant que les enfants s’amusent au Kid’s Club réputé du groupe Barrière, avec bon nombre d’activités aussi ludiques qu’éducatives. On termine par un sauna et un hammam pour se réchauffer et éliminer les dernières toxines. 

Dîner étoilé chez Maximin Hellio

Dans son écrin iodé une étoile, répartie entre une cuisine ouverte et des alcôves feutrées, le chef Maximin Hellio, dont la passion pour la gastronomie est familiale, met à l’honneur une cuisine contemporaine de produits et de paysages. Plusieurs menus sont proposés, avec différents services, et valorisent tant les mets de la terre que de la mer. Les plats signature ? L’asperge de mallemort caviar, l’œuf de marans yuzu, le saint pierre de petit bateau salsifi ou le turbot pamplemousse. En salle, Sophie Hellio assure le bien-être des convives et participe amplement au charme de ce temple du goût.

Dimanche

Balade en front de mer 

Le long des deux kilomètres de plage, les mythiques Planches de Deauville, d’une longueur de 643 mètres, attirent hiver comme été tous les amoureux d’air marin. Construites en 1923 par l’architecte Charles Adda, ces dernières sont accompagnées depuis toujours par les cabines Art Déco qui portent fièrement le nom des acteurs et réalisateurs qui ont participé au Festival du film américain de Deauville. Une sorte d’Hollywood Boulevard à la française empreint de cette magie normande. La plage est quant à elle habillée de centaines de parasols à la belle saison.

Déjeuner au Ciro’s

On profite de cette promenade ressourçante pour déjeuner au Ciro’s, installé directement sur les Planches depuis 1959. L’adresse, sous la houlette de l’hôtel 5 étoiles Le Normandy du groupe Barrière et pilotée par le chef Adrien Antzenberger, a su séduire les plus grandes stars du cinéma, comme Elizabeth Taylor, Harrison Ford et Jean Gabin. Récemment rénovée, la table révèle une décoration contemporaine et respectueuse de son héritage, avec des boiseries qui font écho aux luxueux paquebots d’antan. L’été, on préfère se poser en terrasse où le parfum de la mer vient sublimer les plats. La bouillabaisse et la sole meunière levée devant les clients assurent le spectacle, tandis que les plateaux de fruits de mer, les linguines crémeuses au homard rôti et l’excellent plateau de fromages normands viennent réveiller les papilles. En dessert, on recommande la pomme confite cidre et crème crue ou encore le soufflé Grand Marnier. Sans parler de la très belle carte de vins.

Promenade dans les ruelles de Deauville 

L’après-midi, on prend le temps de se balader dans le centre de la ville pour y découvrir ses boutiques et ses maisons. Parmi les spots incontournables, le grand magasin Le Printemps est une institution à Deauville depuis 1912 grâce à son architecture Art déco. Il est aussi possible de louer des vélos pour arpenter les alentours et gorger ses poumons d’air frais, avant de faire un stop à Dupont avec un thé, un salon de thé dont la réputation n’est plus à faire.

Par: Pauline Duvieu